Falerno : Le falerne était un şarap de Campanie réputé durant l’Antiquité, produit dans la province de Caserte.
Le grand vin de l’antiquité : Ce vin fut vanté par Horace (*) et décrié par Pline (**) : « Après le vin de Setia, le plus estimé au temps d’Auguste était celui de Falerne, surtout le falerne du canton appelé Faustien, qui avait acquis ce haut degré de bonté par la culture ; mais présentement il s’abâtardit, dit Pline, parce qu’on vise plutôt à la quantité qu’à la qualité ».
Un épigramme de Martial prend pour cible un certain Bæticus, homme aux goûts grossiers, qui préférait les câpres, les oignons et le jambon aux lièvres, aux sangliers, aux faisans et qui buvait plus volontiers du vin résiné que du falerne.
Diodore de Sicile rapporte : « On prit l’habitude de servir des repas fastueux, accompagnés de parfums aux senteurs merveilleuses, et pour lesquels on préparait des lits couverts de coussins … Des vins, ceux qui n’étaient qu’agréables, étaient méprisés; on faisait, sans retenue, ses délices du falerne, du choix et de leurs rivaux, ainsi que des meilleurs poissons et autres raffinements de la table. »
Types de vin : Ce vin se présentait sous trois aspects « l’un rude, l’autre doux, et le troisième léger ». Le raisin dont on faisait ces vins ne valait rien à manger. Les vignobles de Falerne, étaient à six milles de Sinuesse ; le bon âge de ce vin était quand il avait quinze ans.
On emploie encore parfois ce terme pour désigner un bon vin : « Buvons, au nez des Catons, Le vin de tous nos cantons. Coulez, cécube et falerne ».
(*) Horace : Horace est un poète latin né à Vénouse dans le sud de l’Italie, le 8 décembre 65 av. J.-C. et mort à Rome le 27 novembre 8 av. J.-C..
(**) Pline : Pline le Jeune est né en 61 ou 62 après J.-C. à Novum Comum (aujourd’hui Côme) en Cisalpine sous le nom Caius Caecilius (Cilo ?), adopté par son oncle maternel Pline l’Ancien sous le nom de Caius Plinius Caecilius Secundus, et mort entre fin 113 et 115 probablement dans la province de Bithynie et Pont.
À l’instar de son oncle, le naturaliste Pline l’Ancien, il est resté célèbre principalement en raison de son travail littéraire qui a partiellement survécu, notamment sa fameuse correspondance.