Cilt : nf La peau est l’enveloppe corporelle des hayvanlar vertébrés et enveloppe extérieure des meyve.
La vie, l’existence. Tenir à sa peau. Jouer, risquer, sauver sa peau ; y laisser sa peau.
Avoir la peau de quelqu’un, se venger. J’aurai ta peau !
On lui fera la peau : on le tuera.
Se faire crever, trouer la peau : prendre des balles (d’une arme) ; se faire tuer.
Recevoir douze balles (d’une arme) dans la peau.
Attraper quelqu’un par la peau du cou, du dos, des fesses, du cul : le retenir au dernier moment.
Coûter la peau des fesses, très cher (Les yeux de la tête) (voir expression ci-dessous).
À fleur de peau : Qui réagit à la moindre sollicitation (voir expression ci-dessous).
Avoir quelqu’un dans la peau : être très épris, être lié à lui (elle) pour des raisons sexuelles.
Une peau de vache : quelqu’un de méchant
En peau de toutou : de médiocre qualité, nul.
Vieille peau : vieille femme.
Peau d’âne : diplôme, parchemin.
Se réduire comme une peau de chagrin (allusion au roman de Balzac) : bien matériel ou moral qui s’amenuise.
Peau de balle ou peau de zébi : rien du tout.
La peau ! : Exclamation de refus, de mépris.
– L’expression « À fleur de peau » : À la surface de la peau – Qui réagit à la moindre sollicitation.
Si on regarde de près les verbes affleurer et effleurer, on y retrouve le mot fleur : il date du XIIe siècle, vient du latin florem, qui désignait la fleur mais aussi « la partie la plus fine de quelque chose », signification de laquelle a découlé les différents sens « partie la meilleure », puis « partie supérieure » et, enfin, « surface ».
C’est de ce dernier que naît, au milieu du XIVe siècle, la locution à fleur de pour dire « à la surface de ».
Pour comprendre le sens figuré de « réaction à la plus petite sollicitation », il suffit de penser à la chair de poule que peut provoquer l’effleurement d’une main sur la peau.
C’est ainsi qu’une personne qui a une sensibilité » à fleur de peau » peut très vite réagir à ce qu’elle prend parfois à tort pour une agression verbale.
– L’expression « Coûter la peau des fesses/la peau du cul/la peau des couilles/les yeux de la tête » : Coûter très cher.
Il n’y a pas de certitude quant à l’origine de cette série d’expressions.
Ce qu’on peut dire à coup sûr, c’est qu’au XIXe siècle, Alphonse Allais utilisait simplement coûter la peau avec le même sens.
La première attestation de la version avec fesses ne daterait que de 1976, même s’il est probable qu’elle était utilisée avant.
La deuxième version est semblable à la première, mais en employant un mot plus vulgaire, et la troisième est une version encore plus triviale, réservée à la gent masculine qui tient bien évidemment à cette peau-là comme à la prunelle de ses yeux.
La dernière variante proposée, sans peau cette fois, date du XIXe siècle et insiste à juste titre sur l’importance que tout un chacun donne à ses yeux.
– L’expression « Peau de balle » : Rien.
Ce balle-là désigne trivialement la roubignolle, la coucougnette ou la testicule. Si cette bouboule et son inséparable copine d’à côté sont « des intimités masculines à ne pas dilapider », forcément très précieuses aux yeux de son propriétaire, la peau qui les recouvre aurait autant d’intérêt et de valeur que celle des légumes ou des fruits qui est bonne à jeter.
Pour compléter l’information, la forme actuelle est attestée en 1877, et balle serait une forme raccourcie de baloche, autre dénomination argotique du testicule.
Cette expression est à rapprocher de peau de zob (ya da peau de zébi) qui a exactement la même signification et qui utilise également la peau d’un instrument masculin pourtant fort précieux.
Dans la variante peau de balle et balai de crin, le balai de crin, instrument modeste par excellence, vient renforcer l’expression.